Единственное стихотворение авторства Луи де Клермона Бюсси д'Амбуаза "Стансы" было опубликовано Анде Жубером в 1883 году (судя повсему, он обнаружил его во время своих архивных раскопок при написании книги, посвященной Бюсси)
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Оригинальный текст
Stances faictes par M. DE BUSSY
Amans qui vous plaignez qu'Amour vous a domptez,
Qu'il emporte l'honneur de votre liberté,
Qui faietes de vos pleurs une source féconde,
Qui mourez, qui baisiez au feu de tant d'ennuys,
Voyez mon mal, mez fers, la prison ou je suys
Et vous direz que c'est le paradis du monde.
J'ayme, avect tant d'ennuiz et tant de cruantez
Qu'entrant en ma prison je voy de tous costez
La mort et les perilz d'une perte commune.
J’ay a tromper les yeux de cent mil ennemys
Envieux et jaloux du bien qui m'est permis:
Mon Amour et ma Mort courent mesme fortune.
O mourir agréable! o trespas bienheureux !
S'il y a quelque chose au monde avantureux
De feu de mal de Mort courez it ma ruyne.
Rien n'est de si cruel, rien de tant inhumain
Qui vaille seulement un baiser de sa main.
Ha! qu'une mort est peu pour chose si divine!
Et toy, Nuict qui me fis en ton obscurité
Voir hier le Soleil de ma félicité,
Ores que tu me laisse et que tu me ravie
Les Umbres de la Mort viennent m’environner.
Haste-toy, je te prie, o Nuict, de retourner
Ou bien ne t’ateus plus de me revoir en vie.
Qu'on ne t'appelle plus Image de la Mort,
O Nuict, tout mon bonheur, ma vie et mon suport,
C'est toy par qui je vis le Soleil qui m'enflame,
C'estetoy par qui je vis, et c'est en ta faveur
Que j'entre en la prison ou je laisse mon coeur,
Et Amour est sans toy sans carquoys et sans flamme.
Prison ou bien qu'encor je voye mille-trajets
De la divinité divinement portraicts,
Si n'aprochent il poinct de l'essensse de celle
Que j'adore en mon cœur qui me donne la loy.
Ne soyez poinct jalouz, portraicts, pardonnez-moy.
Croyez-moy ce n'est rien que de vous auprès d'elle.
Je veux que vous ayez encore sentiment
Si n'est-il pas en vous d'aimer un tourment,
Une flame nouvelle à une arne subjecte.
Je n'ay pour tout objet de mon affection,
Je n'ay d'autre brai sier que sa perfection,
Et la perfection est au prix imparfaicte.
Que le Soleil la, battit demeure sans flambeau,
La Nuict couvre tousiours le ciel de son manteau,
Ou bien que les Tirans lui refacent la guerre.
Quiconque feist jamais le Soleil et le jour
Ne schvoit que c'estoit du plaisir de l'Amour.
N'este pas bien assez que le mien est en terre?
Ce sont motz inventez du jour et de la Nuict,
De dire qu'il est jour quand le Soleil nous luist,
Et que la Nuict, survient quand la terre s'oppose.
Il n'y a d'autre Nuict, d'autre jour, d'autres cieux
Que voir ou ne voir poinct le ciel de vos beaux yeux.
Vous, le Ciel, le Soleil, estes la mesme chose.
Quand le Soleil épand ses rayons allumez,
Les criminels qui sont en prison enfermez
Ostent les fers des pieds, soulagent leur misère.
Mais je suys ressebre quand le jour est venu.
Je ratache mes fers, je suys plus retenu.
N'esce poinct que l’Amour a la Nuict pour sa mère?
Si suis-ie bienheureux de porter les liens,
Ces chaisnes et ces fers que j'ayme et je retiens
Comme un esclave tient les marques de sa prise.
Qu'on ne me parle plus que c'est de liberté,
J'ayme tant la prison ou je suys apesté
Que je fais de mes fers l'honneur de ma franchise.
Que j'ay à gré ce nom d'esclave et qu'il me plaist:
Je ne veux plus scavoir d'autre nom et que c'est;
Mais je l’ayme d'autant qu'il vous est agréable.
Je l'ayme aussy d'autant que je monstre et je rends
Tous les effectz égaulx à ce nom que je prens.
Le nom est plain d'honneur et d'effect véritable.
Si vous plaist m'honorer de ce nom de Soleil,
C'est d'autant seulement que le sort est pareil
D'Amour et du Soleil qui ont mesme puissance.
Un effect en deux noms : Phébus porteur de retz.
Amour est plain de feu de flaines et de traictz,
Et d’Amour et de moy il n'y a difference.
Mes yeux ne sont poinct yeux si ce n’est pour vous voir.
Mon cœur n'est poinot mon cœur si n'est pour recevoir
Les traict de vos beautez que j'adore et que j'ayme.
Je n'ay poinct de désir que pour vous désirer.
Je n'ay poinct de souspir que pour vous souspirer.
Bref je ne suys poinct moy si ce n'est pour vous mesme.
Si je ne pense en vous mes pensées sont jaloux.
Si je suys hors de moy je me retrouve en vous.
Je vy et suys à vous et rien ne me commande
Quelque malheur du ciel qui me puisse avenir
Que l'espoir de la Mort ou je veux parvenir.
Si le péril est grand, la gloire en est plus grande.
Si l'ennuy quelquefois si longtemps d'estre seul
Me force et me contrainct que l'égare, mon œil
Dessus quelque fenestre aussy test je regarde,
Je voy de tous costez ces trahistres conjurez
Qui désirent ma mort s'ils estoient asseurez:
Leur cœur lache et non poinct ma fortune me garde.
Lors d'un brave désir je veux pour me vanger
Sortir, bleczer, tuer, me jeter au danger,
Vous raporter la main de leur sang toute teincte.
Mais la peur d'offensser au fort de mon desseing
L'honneur que je vous doibs me saisit par la main.
Jamais un grand Amour ne marche sans la crainte.
(Bibliothèque Nationale, FF. 15222.)
Первые три строфы Стансов были положены на музыку композитором Гийомом Тессье и изданы впервые в 1582 году, затем в 1585 и 1613 годах. Уже в новое время эти три строфы почему-то приписывались Брантому.
Вот здесь можно починать о музыкальном произведении подробно
http://philidor.cmbv.fr/Publications/Ca … ir-de-cour
Отредактировано Хранитель истории (Ср, 11 Ноя 2015 13:05:36)